HOMMAGE AU GÉNÉRAL GUILLAUMAT

Le général d’armée Marie, Louis, Adolphe Guillaumat (1863-1940), saint-cyrien de l'infanterie de marine, commandant en chef les Armées alliées en Orient (1917-18), gouverneur militaire de Paris, commandant de l’armée française d’occupation en Allemagne (1924-30), inspecteur général des armées, membre du Conseil supérieur de la Guerre, Ministre de la Guerre (1926), grand-croix de la Légion d’honneur, médaillé militaire. Inhumé en novembre 1947 à l'Hôtel des Invalides, à Paris. Une rue au XVème Arrondissement de Paris porte son nom.

HOMMAGE AU GÉNÉRAL GUILLAUMAT

RÉSUMÉ DE CARRIÈRE MILITAIRE

 

Marie Louis Adolphe Guillaumat est né le 4 janvier 1863 à Bourgneuf (Charente-Maritime).

Entré major à Saint-Cyr en 1882, il en sort le 1er octobre 1884 major de la promotion des «Pavillons noirs» et choisit de débuter comme sous-lieutenant au 65ème régiment d'infanterie à Nantes.

En 1892, le lieutenant Guillaumat participe à une levée de cartes à Teniet el-Haad, en Algérie ; l'année suivante, il participe à des travaux topographiques à Kairouan, en Tunisie.

En novembre 1893, Adolphe Guillaumat est nommé capitaine et muté au 147ème régiment d'infanterie ; en 1895, le capitaine Guillaumat commande le fort de Douaumont à Verdun ; puis il est affecté à la Légion étrangère et passe deux ans en Algérie.

En septembre 1897, il quitte le 2ème régiment étranger et est muté au Tonkin (Indochine) pour y prendre le commandement du 2ème Bureau.

Au printemps de 1900, on l'envoie en Chine. La révolte des Boxers éclate à ce moment, et il est envoyé commander la défense de la concession française de Tien-Tsin. Le 25 juin, il est blessé au coude par un éclat d'obus et est envoyé en convalescence à Hiroshima où il passera six mois.

Promu chef de bataillon en décembre 1900, Adolphe Guillaumat rentre en France en avril 1901 et enseigne pendant trois ans l'histoire militaire à Saint-Cyr.

En 1905, il reçoit le brevet direct d'état-major avec la mention très bien. En juin 1907, promu lieutenant-colonel, il succède au lieutenant-colonel Pétain à la chaire de tactique appliquée à l'infanterie à l'École supérieure de guerre. Puis, à partir de septembre 1908, il commande pour deux ans le Prytanée militaire de La Flèche.

En septembre 1910, promu colonel, il prend le commandement du 5ème régiment d'infanterie à Paris, jusqu'en janvier 1913. Il est ensuite nommé directeur de l'infanterie au ministère de la Guerre. Le 8 octobre 1913, il est promu général de brigade.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est depuis le 14 juin 1914 chef du cabinet militaire du ministre de la Guerre Adolphe Messimy. Quand ce dernier est remplacé, Guillaumat prend le 30 août 1914 le commandement de la 33ème division d'infanterie. Il prend part aux combats de Vitry-le-François lors de la Première bataille de la Marne. Par la suite, il tient avec sa division un secteur sur le front de Champagne. Le 9 décembre 1914, nommé général de division à titre temporaire, il prend la tête de la 4ème division d'infanterie.

Le 25 février 1915, il est nommé à la tête du 1er corps d'armée aussi appelé le «groupement Guillaumat», qu'il mène à la première bataille de Champagne, puis à celle de la Woëvre (en avril 1915).

En février 1916, le 1er corps subit le premier choc de l'attaque allemande sur Verdun, avant d'être envoyé en septembre 1916 renforcer la 6ème armée française qui, au nord de la Somme, doit soutenir l'aile droite des armées anglaises. Il y mène une offensive couronnée de succès à Combles.

Le 15 décembre 1916, lorsque le général Nivelle est nommé commandant en chef (à la place du général Joffre), Guillaumat le remplace à la tête de la 2ème armée. Il retourne alors sur le front de Verdun avec ses 650.000 hommes, arrêtant les attaques allemandes au printemps de 1917 ; puis, le 20 avril, il part à l'assaut, portant les lignes françaises au nord de la côte 304 et du Mort-Homme.

Le 14 décembre 1917, il prend la succession du général Sarrail dans les Balkans ; il améliore les relations avec les alliés sur place, rehausse le moral des troupes alliées, réactive l'armée grecque et obtient avec elle la victoire lors de la bataille décisive de Skra-di-Legen (20-31 mai 1918), qui ouvre aux Alliés la voie vers la Serbie et la Bulgarie. Fort  de ce succès, Guillaumat prépare alors la grande offensive en Macédoine qui sera victorieusement menée par son successeur le général Franchet d'Espèrey.

Cependant, la deuxième défaite du Chemin des Dames à la fin de mai 1918 porte les Allemands à 75 km de Paris et c'est pourquoi, le 17 juin 1918, Clemenceau rappelle le général Guillaumat pour prendre la place du général Dubail comme Gouverneur militaire de Paris. A partir de son nouveau poste à Paris, le Général Guillaumat n’oublie pas toutefois Thessalonique, mais il œuvre aussi pour renforcer les forces françaises du Front d’Orient qui reçoivent de l’équipement militaire en quantités accrues.

Après le succès de la Seconde bataille de la Marne, Guillaumat prend le 7 octobre le commandement de la 5ème Armée, qu'il mène jusqu'à l'Armistice dans les Ardennes.

Le 10 juillet 1918, le général Adolphe Guillaumat est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur et le 3 octobre 1918, il reçoit la médaille militaire pour avoir été commandant en chef devant la coalition germano-bulgare dans les Balkans.

Après la guerre, en juin 1919, il est nommé inspecteur général des armées ; en 1920, il est membre du Conseil supérieur de la guerre.

De 1922 à 1931, il préside les commissions de défense du territoire. En même temps, à partir du 11 octobre 1924, il commande l'armée d'occupation du Rhin et exerce le commandement supérieur des forces alliées des territoires rhénans.

Du 23 juin au 19 juillet 1926, il est nommé ministre de la Guerre du gouvernement d'Aristide Briand.

Ayant conservé son commandement jusqu'à l'évacuation de l'Allemagne par l'armée de la Rhénanie le 30 juin 1930, il continua à participer aux travaux du Conseil supérieur de la guerre. Le général Guillaumat est finalement placé «hors-cadre sans emploi» le 4 juin 1933. Il meurt sept ans plus tard à Nantes.

En novembre 1947, ses cendres ont rejoint le caveau des gouverneurs militaires de Paris à l'Hôtel des Invalides.

Suite à un arrêté du 28 octobre 1954, une rue au XVème Arrondissement de Paris porte son nom.

 


 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Guillaumat


 

Le front d’Orient en 1918 : Le général Guillaumat (22 décembre 1917 – 18 juin 1918). Visite du roi de Grèce sur le front grec. Dans le Decauville : Le général Gérôme (à gauche), le roi de Grèce (au centre) et le général Guillaumat (à droite). Auteur de la photographie : Opérateur T ; Dubray. Date de prise de vue : 08.02.1918. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Cérémonie du nouvel an Orthodoxe (14 janvier 1918). Le général Guillaumat et l'amiral Merveilleux du Vignaux sortent de l'église Sainte-Sophie. Date prise vue : 14.01.1918. Auteur de la photo : Opérateur T ; Dubray. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Voyage du général Guillaumat à Athènes (27-29 janvier 1918). Revue passée au Champ de Mars : Le général Guillaumat accompagné du général grec Paraskevópoulos, commandant le 1er corps hellénique, passent en revue les élèves de l'Académie Militaire (Στρατιωτική Σχολή Εὐελπίδων - École des Évelpides). Date prise vue : 27 janvier 1918. Auteur de la photo : Opérateur T ; Dubray. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Camp de Zeitenlik (Stavroúpolis): Inspection des troupes (avril 1918). Inspection des troupes de retour du front par le général Guillaumat. Date prise vue : 04.1918. Auteur de la photo : Opérateur T ; Dubray. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Visite du général Guillaumat dans le secteur de Florina et du lac Prespa. Réception du général Guillaumat et Henrys. Date prise vue : 10.05.1918. Auteur de la photo : Opérateur T ; Dubray. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Cérémonie de la remise de décorations par le général Guillaumat (18 mai 1918). Décoration d'officiers grecs par le général Guillaumat. Le général Guillaumat à cheval causant avec le gouverneur de Macédoine.
Décoration d'officiers grecs par le général Guillaumat. Défilé des troupes hellènes devant le général Guillaumat. Date prise vue : 14 mai 1918. Auteur de la photo : Opérateur A ; Le Baron, Roger. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Décoration d'officiers grecs par le général Guillaumat. Le général Guillaumat félicite un soldat grec. Date prise vue : 14 mai 1918. Auteur de la photo : Opérateur A ; Le Baron, Roger. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Cérémonie de la remise de décorations par le général Guillaumat (18 mai 1918). Le général Guillaumat remet la croix de la légion d'honneur à un officier. Date prise vue : 18 mai 1918. Auteur de la photo : Opérateur A ; Le Baron, Roger. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Cérémonie de la remise de décorations par le général Guillaumat (18 mai 1918). Le général Guillaumat décore de la Médaille militaire le zouave Paul engagé volontaire en 1870 et en 1914. Date prise vue : 18 mai 1918. Auteur de la photo : Opérateur A ; Le Baron, Roger. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
Le front d’Orient en 1918 : Le général Guillaumat (22 décembre 1917 – 18 juin 1918) - Le général Guillaumat à Salonique. Remise de décorations par le général Guillaumat. Date prise vue : mars 1918. Auteur de la photo : Opérateur T ; Dubray. Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN.
14 juillet [1918], M. Poincaré décore [le général] Guillaumat : [photographie de presse] / [Agence Rol].
Guerre 1914-1918. Revue du 14 Juillet 1918 à Paris. "Monsieur le président Poincaré vient de remettre le grand cordon de la Légion d'honneur au général Guillaumat". Photographie parue dans le journal "Excelsior" du lundi 15 juillet 1918.
14 juillet [1918], le général Guillaumat : [photographie de presse] / [Agence Rol].
Camp d'aviation française, Salonique, 12.02.1918.
Camp d'aviation française Salonique, 12.02.1918.
Guillaumat, Mombelli et le roi Alexandre, 13.02.1918
Guillaumat, Henrys, de Tinan, roi Alexandre, 13.02.1918
Guillaumat, Ioannou, le roi Alexandre,
Guillaumat et le roi Alexandre, Salonique, 07.02.1918.
Guillaumat et le roi Alexandre, Salonique, 07.02.1918.
Guillaumat et le roi Alexandre, Salonique, 08.02.1918.
Guillaumat, Gérôme et le roi Alexandre, 08.02.1918.
Guillaumat, Gérôme et le roi Alexandre, 08.02.1918.
Guillaumat-Venizélos, Camp d'aviation Thess. 26.01.1918
Guillaumat-Venizélos, Camp d'aviation Thess. 26.01.1918
Guillaumat, Venizélos, Athènes, 27-29.01.1918.
Guillaumat passe en revue les troupes grecques, Athènes
Guillaumat passe en revue les troupes grecques, Athènes
Le général Guillaumat, à Kozani, 08.05.1918.
Le général Guillaumat, à Kozani, 08.05.1918.
Le général Guillaumat à Kozani, 08.05.1918-
Le général Guillaumat, à Kozani, défilé à 09.05.1918.
Le général Guillaumat, défilé à Kozani, 09.05.1918.
Guillaumat-Venizélos, camp aviation Salonique, 26.01.18
Guillaumat - Venizélos, Salonique, 19.01.1918.
Guillaumat à Florina, 07.03.1918.
Le général Guillaumat au lac de Kastoria, 09.05.1918.
Revue passée par le général Guillaumat, Salonique,1918.
Le général Guillaumat visite l'Acropole, 27-29.01.1918.
Le général Guillaumat visite l'Acropole, 27-29.01.1918.
Le général Guillaumat visite l'Acropole, 27-29.01.1918.
Le général Guillaumat visite l'Acropole, 27-29.01.1918.
Le général Guillaumat visite l'Acropole, 27-29.01.1918.

Commentaires

21.04 | 19:00

trop top..... on va dans la region cet été… merci à vous...

13.01 | 15:03

God save the queen

08.01 | 17:39

Grand merci pour la leçon d'histoire.
Nguyen Van Kiet

29.09 | 15:00

remarquable de précisions et donne l'idée générale de la ruse de guerre pour mieux répartir ses forces.